Merci au Responsable des NTIC de Rennes-Métropole qui a très gentiment répondu à mes nombreuses questions (réponses en violet dans le texte).
Le conseil de Rennes-Métropole a officiellement confié cette DSP le 5 juillet 2007 au groupement “Vinci-LDC-Sogetrel-Covage”. Source:Conseil communautaire du 5 juillet 2007
Concrètement, cette DSP devra relever 4 défis :
1. Couvrir les “zones blanches”
Pour atteindre cet objectif, la licence Régionale Wimax de la Région Bretagne sera mise à contribution. Ceci devra permettre d’atteindre une couverture totale en moyen-débit (2 Mbit/s) de tout Rennes-Métropole (et surement plus grâce aux synergies que ce projet devrait engendrer). oui, il faut également penser aux habitants et entreprises qui n’ont que du 56k ou du 512k aujourd’hui encore….
2. Dégrouper pour faire jouer la concurrence
Rennes-Métropole compte 41 NRA (Nœud de Raccordement Abonné = central téléphonique de FT). Aujourd’hui, seul 19 sont dégroupables par un ou plusieurs FAI alternatifs (Free/Neuf/etc…).
Afin de donner accès aux offres triple-play à chaque habitant de Rennes-Métropole, cette DSP mettra en œuvre une offre de fibre noire afin d’interconnecter les NRA avec les réseaux des FAIs. Ce point entre en concurrence avec l’ouverture de la fibre noire par FT sur la région rennaise (cela ne doit pas être innocent de la part de FT).
Quid des NRA trop petits qui ne peuvent accueillir le matériel des FAI (coucou ST-Grégoire) ?
Un accès à la chambre 0 (FT) devra être réalisé avec certainement un mini-shelter d’hébergement ou une dalle pour accueillir les FAI, ou éventuellement une offre de pré-dégroupage (ligne DSL blanche). ).
3. Couvrir les zones d’activité économique
Cet axe de déploiement est primordial pour permettre un développement économique de la région Rennaise, il a pour but de proposer des offres de télécommunication sérieuses et robustes aux entreprises s’installant dans les ZA/ZAC/ZAE.
Concrètement, cela reviendra à réaliser un point de présence optique pour toutes les ZA (112 ZA), et déployer de la fibre optique jusqu’à l’utilisateur des ZA communautaires (12 ZA).
4. Constituer un patrimoine
Ce quatrième volet semble peut-être anodin, mais au contraire, il préfigure un réseau neutre et mutualiser. Cet objectif permettra de constituer un réseau de collecte en fibre optique qui sera capable de supporter les flux croissants et l’évolution de la boucle locale vers la fibre optique FTTx.
Depuis de nombreuses années, Rennes a cultivé son image de technopole.
Depuis quelques années, en prévision, la ville de Rennes pose systématiquement des fourreaux et/ou des fibres pour irriguer son territoire. Au départ (vers 2001), tous les établissements publics ont été raccordés (CHU, Univ, …etc). L’opération était intéressante car, non seulement les débits étaient multipliés, mais les coûts se voyaient diminués par rapport à des liaisons louées. Le maillage est donc assez conséquent. Les FAI louent déjà des fibres de ce réseau à la ville de Rennes pour dégrouper les NRA situés sur Rennes (Patton, Villejean, …etc). Maintenant, il s’agit d’étendre à l’ensemble de l’agglomération cette stratégie d’aménagement numérique du territoire.
Une seconde opération a été opéré à partir de 2002, la rénovation des réseaux de télédistribution de Rennes-Métropole, concrètement
Nous essayons depuis 2002 de les valoriser par une remise à niveau. C’est à dire, réaliser des réseaux FTTLA (fibre jusqu’au dernier ampli, donc à maxi 200m de l’habitant. Le tronçon final étant en coaxial). Chaque année depuis 2002, Rennes Métropole soutient financièrement 2, 3 ou 4 communes périphériques suivant la taille du projet. On arrive aujourd’hui à environ 30 000 prises raccordées sur ces communes. Il reste encore des projets à réaliser.
De plus, approcher la fibre optique si proche des abonnés permettra aux opérateurs de réduire leurs coûts de déploiement, car il ne restera qu’un faible tronçon à installer.
Aujourd’hui seul un service TV est apporté, mais des accords vont certainement se réaliser prochainement.
Le dernier tronçon en coaxial n’aura qu’à être changé par de la fibre optique (qui coûte d’ailleurs moins chère).
Des études bien avancés, des fibres déjà installé, une unanimité de la part de nos élus, mais que va donc faire la DSP ? La DSP a pour but de dynamiser et d’accélérer le déploiement déjà entamé par la Ville de Rennes et par Rennes-Métropole.
Les services seront accessibles au fur et à mesure des déploiements. L’ensemble des services devront être ouverts sous 18 mois.(Date officiel du démarrage le 20/09/2007), et le service WiMax sous 12 mois (mais selon disponibilité du matériel associé: CPE, stations de base, …etc)
De plus, il est à espérer que des accords avec FT verront le jour afin de mutualiser (et non de multiplier) les fourreaux et les fibres noires déjà déployer.
Oui, espérons des accords de réciprocités afin de diminuer les gènes occasionnés par la réalisation de tranchées. Cependant, il faudra quand même créer des liaisons afin de supporter la collecte des réseaux locaux FTTH.
Tout nouveau réseau reste propriété publique. La collectivité gère donc sa mise à disposition pour l’ensemble des opérateurs, également pour FT.
Une dernière question me titille : quelle techno sera retenue pour le FTTH ? PON/GPON, P2P,… ? Pourquoi ne pas déployer de la fibre sur les 200m restants ? Mais pourquoi ne pas construire directement un réseau tout optique ?
car les équipements de terminaison sont encore chers, et que les FAI ne se sont pas accordés complètement sur les solutions mutualisables (P2P, PON, ….). Donc, nous ne voulons pas faire supporter le risque technologique à nos administrés.
Dommage que l’ARCEP n’ai pas tranché sur le sujet, ceci n’aidera pas à la compréhension des offres très-haut-débit, au grand dam des consommateurs !
Neuf a annoncé Rennes dans son plan de déploiement: www.toutsurlafibre.com, d’autres annonces à suivre prochainement….
Note Personnelle : je salue bien bas le travail pédagogique qui a du être mené afin de convaincre nos chers élus de la nécessité de se lancer dans ce type projet, de ne pas avoir opté pour un laconique “Il est Urgent d’Attendre”…
Il faut aussi reconnaitre que les électeurs habitants, en voulant, légitimement, accéder aux offres triple-play et plus, font pressions sur leurs élus…
Aucune solution technologique ne doit être écartée du moment qu’elle contribue à réduire la fracture numérique et à aménager durablement le territoire. [...] Le fait de globaliser au sein d’un même projet permet de faire jouer une certaine péréquation économique
Source : www.rennes-metropole.fr et M. N. FRIANT, Responsable Technologies de l’Information et Communication - Direction Prospective et Aménagement de l’Espace - Rennes Métropole.
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